Puisque les rues, les villes immenses
Se taisent, jouent au roi du silence
Puisqu’un virus, un sale microbe
S’accroche à nos mains, à nos robes
Puisque de New York à Bruxelles
Nous parviennent de tristes nouvelles
Puisque on est seuls dans nos maisons
On applaudit sur les balcons
On applaudit les infirmières
Les médecins, la terre entière
On applaudit dans la nuit pâle
Ces p’tites lumières, nos bonnes étoiles
Puisqu’il n’y a plus d’école ouverte
Les enfants r‘gardent par la fenêtre
Les oiseaux blancs, le bleu du ciel
La liberté comme un appel
Et l’on espère et l’on attend
Comme l’hiver languit le printemps
Puisqu’on est seul dans les maisons